Gérald de Palmas

Gérald De Palmas de son véritable nom Gardrinier (le nom De Palmas est emprunté à sa maman), est né le 14 octobre 1967 à St Denis de la Réunion. Issu d'une maman réunionnaise professeur de français et d'un papa géomètre, l’artiste a passé son enfance à St Denis de la Réunion puis Aix-en-Provence. C’est à partir de 13 ans qu’il commence à se passionner pour la musique. Par l’intermédiaire d’un de ses cousins, il découvre le ska, petit à petit il commence à acheter ses propres disques et l’envie de faire de la musique se fait ressentir. A 14 ans, il essaye de jouer de la guitare mais il n'y arrive pas, laisse tomber et reprendra à l'âge de 22/24 ans.

Ses débuts avec les Max Valentins, la rencontre avec Etienne Daho
Plus sa passion s’accroît plus Gérald De Palmas se désintéresse des études "Sur le plan scolaire, ça allait de moins en moins bien au fil des années. Je passais plus de temps dans le magasin de musique qu’en cours. Je rencontre Edith Fambuena et Jean-Louis Pierot au lycée et on crée les Max Valentins. Après avoir raté mon bac j’ai recommencé l’année de terminale uniquement pour faire plaisir à mes parents, mais je ne suis pas allé jusqu’au bout car j’ai rencontré Etienne Daho qui venait de monter son label Satori Tour. Il recherchait des groupes à produire après avoir écouté notre maquette il accepte de nous produire. Je quitte mes études et part pour Paris. En arrivant, on a squatté chez une amie d’Edith. C’était sympa, c’était une période très insouciante, on faisait rien, on faisait deux heures de musique par semaine et on passait de soirées en soirées et de rencards business musique. Je me suis aperçu très vite que je n’arriverai pas très loin dans ce genre de processus car j’avais besoin d’apprendre beaucoup et c’était pas le du tout le même univers entre Edith, Jean-Louis et moi."

Le début de l'aventure solo
"Je quitte les Max Valentins, en pensant retrouver un contrat en claquant des doigts. J’ai mis 7 ans avant d’en retrouver un autre... J’ai trouvé un boulot grâce à un ami qui s’appelle Philippe Bensousan qui a un studio, il m’a donné du boulot, j’étais programmateur de synthés. Je vivais avec peu de choses en fait, j’étais dans un studio, je sortais pas, je faisais que travailler, que faire ma musique"

Son premier album La dernière année
Je garde de bons souvenirs de mon premier album. Ce n'était pas très impressionnant vu de l'intérieur. Les gens disent que c'était un succès fulgurant alors qu'en fait ce fut très long. La promotion du disque a duré un an et demi, ou deux ans. Je ne m’attendais pas un succès comme celui-ci mais c’est ce que j’espérais le plus. A cette époque, je portais des costumes à la James Bond mais j’étais pas bien dedans."

Ses premiers concerts
Propulsé en haut de l’affiche, il part sur la route faire plus de 300 concerts. Des concerts qu'il redoutait à cause de son manque d'expérience. Gérald se basait surtout sur ce que les gens pouvaient entendre, il se focalisait sur sa musique et sur sa performance vocale ce qui le mettait en danger vocalement.

Les lois de la nature un second album qui passe inaperçu
Avant de revenir en 1997 avec un nouvel album "Les lois de la nature", Gérald De Palmas se marie avec Gwen et devient papa d’un garçon prénommé Victor (1996), achète une maison et change littéralement de mode de vie. "J’étais solitaire avant de me marier et d’avoir un enfant, maintenant je ne peux pas vivre sans ma femme. C’est un sacré moteur s’ils n’étaient pas là je pense que de temps en temps je baisserai un peu les bras."

Ce deuxième album n’obtient pas le même succès que le précédent «J'ai peut-être pris un virage musical trop rapide. Le public aime légitimement retrouver dans ton deuxième album plus ou moins ce que tu as déjà fait dans le premier. C'est tout à fait compréhensible, et moi j'ai pris ça un peu par-dessus l'épaule. Il y a cette raison et sûrement plein d'autres : Peut-être ne suis-je pas assez parti en tournée pour défendre ce second disque. En plus, je ne m'entendais pas super bien à l'époque avec ma maison de disques, ce qui n'aide pas non plus les choses. Après cela, je suis entrée dans un cercle vicieux. Qui fait que t’es pas content de ce que tu écris, donc être déçu par ce que tu fais, c’est une sensation très désagréable, donc tu écris de moins en moins finalement au bout d’un moment pour pas être déçu par ce que tu fais. »

La renaissance et la reconnaissance avec Marcher dans le sable
Après avoir passé 2 ans et demi à galérer et ayant perdu toute confiance en moi, j'avais réussi à composer 4 ou 5 chansons mais sans textes. J'avais besoin que quelqu'un m'aide, quelqu'un à qui parler surtout... j'ai trouvé cette personne en Jean-Jacques que je connaissais et dont j'avais toujours bien aimé la façon de voir son travail. J'ai eu la chance qu'il accepte de faire ce texte. On a beaucoup discuté et il m'a redonné confiance. Alors que je n'avais rien fait pendant plus de 2 ans, il s’est passé un déclic psychologique en moi et j'ai écrit tout le reste de l'album en 5 mois.

"Je n'étais pas parti en concert sur le deuxième album donc je ne voulais pas que ça se reproduise. Si je fais un album, je fais tout pour qu’il arrive jusqu’aux oreilles des gens au moins ça. Après, qu’il marche ou qu’il marche pas, ce n'est pas à moi que ça appartient, mais au moins je me donne toutes les chances de faire arriver les chansons jusqu’aux oreilles des gens." Le résultat de cela fut : 180 concerts en an et demi et des concerts complets. Suite à ce succès et cette reconnaissance du public, il est sollicité par les plus grands. Il compose plusieurs chanson pour l'album "A la vie à la mort" de Johnny Hallyday, Céline Dion reprends Tomber.

Un premier live
En 2003 Gérald De Palmas sort son premier live "Il y a trois ans, je ne pensais pas faire de live du tout. On a commencé cette tournée sans penser à enregistrer. Ce n’est qu’ à la centième date qu’on a décidé de faire un live et d’enregistrer. Il s’était déjà passé un an… Ce qui est bien dans un live c’est qu’on peut faire des arrangements un peu différents. On peut redonner un peu de sang neuf à une chanson."

Un homme sans racines un album plus autobiographique
Après deux ans d'absence Gérald De Palmas revient avec un nouvel album " Après la dernière tournée et mon album live, j'ai passé un an et demi sans écouter de musique et sans en composer. Je n'avais plus l'envie viscérale de jouer comme quand j'avais 14 ans. J'ai donc fait un jeûne total. Je me suis occupé de ma famille, j'ai eu un deuxième enfant, Rose. Quand l'envie est revenue, j'ai écrit ce disque en un mois et demi"

Gérald De Palmas propose un album un peu plus autobiographique. "Je voulais parler des racines, j'ai l'impression de perdre mes souvenirs et de ne plus savoir d'où je viens. Je suis parti de l'île de la Réunion assez jeune, c'est très loin donc j'y vais assez rarement. Ma famille est dispersée un peu à droite à gauche donc il n'y a pas de noyau familial, il n'y a pas de lieu géographique, il y a cette île mais il n'y a plus cette maison, il n'y a plus de truc précis, d'endroit et donc ça me manque. Arrivé à un âge quand on essaye d'avoir sa propre famille, ses enfants on a besoin de temps en temps de fondations pour construire, de temps en temps je ressens le manque de ça."

Une longue attente pour le public
Pendant 5 ans Gérald De Palmas s’absente de la scène médiatique pour profiter de ces enfants et travailler son nouvel album. "Je prends un peu de temps pour faire les choses, je suis un garçon lent, j’ai beau essayé de faire plus vite, je n’y arrive pas. A la première répétition, j’ai eu l’impression que j’allais enregistrer Marcher dans le sable pour la troisième fois. J’avais besoin d’excitation et je suis retourné à mes machines, aux ordinateurs, aux samples."

Pendant plus de 17 mois, Gérald De Palmas s’enferme seul dans son studio parisien pour écrire, composer, arranger, jouer de tous les instruments "Ce n’était pas de la misanthropie, mais simplement je n’avais pas trouvé les personnes adéquates pour travailler avec moi sur ce projet.". Puis, s’envole vers New York pour mixer ses onze nouvelles chansons. L’occasion aussi de s’évader, s’aérer et trouver «un nouveau terrain de jeu. J’ai fait un peu le tour du côté folk très rythmique. ».

L'album est disponible depuis le 16 novembre, s’en suivra une tournée à travers toute la France.


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